Que faire le soir à Luang Prabang au Laos

Cernée par les eaux du Mékong d’un côté et la boucle de la rivière Nam Kham plus modeste de l’autre, Luang Prabang revient de loin. Ville fantôme après la période coloniale, l’ancienne capitale du royaume s’éteignait lentement avant que le classement Unesco ne lui apporte un nouveau souffle, une nouvelle chance de retrouver sa superbe. 

Revers de la médaille, la destination n’est plus confidentielle, loin de là. Mais, malgré l’affluence, la ville dégage un charme indiscutable dès lors que l’on sait prendre son temps et emprunter les chemins de traverse. 

La capitale du nord

La nuit tombe tôt dans cette région du monde. Et si les Laotiens se lèvent à l’aube, ils se couchent vers 21h pour profiter au maximum de la lumière du jour. Les derniers temples referment tranquillement leurs portes et les moines, vaquent à leurs occupations. 

Les villes du nord Laos sont loin d’être idéales pour les noctambules et il n’est pas rare de finir la soirée en jouant avec les machines à sous sur le thème de l’Asie, histoire de prolonger le voyage. 

S’imprégner de l’atmosphère des Vat

Temples bouddhistes, lieux de prière, d’enseignement et de vie pour ceux qui ont choisi de revêtir la robe safran, Luang Prabang est riche d’une trentaine de temples en parfait état, répartis dans le carré du secteur sauvegardé. L’édifice principal d’un Vat abrite un Bouddha sur un piédestal. Tout autour, se dressent des chapelles, l’autel du génie protecteur, les bâtiments de vie pour les pénitents.

Le plus beau est le Vat Xien Thong ou monastère de la cité d’or fondé en 1560. Détruit, pillé, puis reconstruit, son architecture est typique du style religieux dit de Luang Prabang. Larges toits descendants par plans successifs parfois jusqu’à quelques mètres du sol, façade en bois doré riche de décors sculptés gravés ou peints. À l’extérieur d’un bâtiment petit et remarquable, une mosaïque de verre représente l’arbre de vie, lien entre le monde terrestre et l’univers. 

Pour profiter des derniers instants, il faut venir au temple à entre 16h et 17h, au moment où les tambours retentissent. Les novices sont invités à se regrouper dans le vihan pour pratiquer la méditation de groupe et la prière. Au Vat Pa Phai, l’appel est modeste, en revanche au Vat Sensoukharam, vous assisterez à un véritable concert de percussions. 

Les temples sont ouverts à tous et vous pouvez assister aux cérémonies. Ôtez vos chaussures, asseyez-vous derrière eux en silence, en prenant soin de bien replier vos jambes vers l’arrière et de ne jamais pointer le Bouddha avec vos pieds et laissez-vous porter par ce chant a cappella. 

Chercher les traces de la présence française en ville

C’est au cours de vos promenades que vous noterez la coexistence de maisons traditionnelles dans le plus pur style lao à côté d’autres, cossues et recouvertes de chaux blanche. Les traces laissées par la France pendant la période du protectorat (1893 – 1954) sont nombreuses.

Vous serez peut-être attiré en entendant une chanson répétée par les jeunes élèves de l’Alliance Française ? Avant d’être entièrement dédié à la diffusion de la culture de notre pays, ce bâtiment accueillait une école primaire qui fut un temps dirigée par le père de Pierre Desproges. 

Pour boire une bière ou un jus de citron à la menthe en admirant le soleil embraser le fleuve, rendez-vous sur la terrasse chic du Belle Rive, la vue y est époustouflante, tout autant que le bâtiment planté de l’autre côté de la rue. 

Au Phosy Market, le charmant pharmacien à droite de l’entrée sera ravi de pratiquer son français, langue apprise tout au long de sa scolarité. Vous serez surpris de constater à quel point il parle notre langue sans aucune faute et avec une prononciation parfaite. 

Se promener le long du Mékong et de la Nam Kham

Luang Prabang ne serait rien sans la présence hiératique du Mékong ! Le dixième plus grand fleuve du monde traverse la Chine, le Laos, la Birmanie, le Cambodge où se forment les premiers bras de son delta avant de finir sa course dans le sud du Vietnam. Le long de sa berge, bars et restaurants offrent des terrasses magiques quand le soleil vient se coucher dans le fleuve.

Posez-vous sur les marches descendant vers le fleuve. Les Laotiens aussi profitent du spectacle, des dernières lueurs du jour. Explorez les marchés, déambulez dans l’artère principale où des centaines de commerçants vous proposent une production pas toujours locale. 

Derrière le centre d’information touristique se tient dès la nuit tombée le street food market qui est un must pour les découvertes culinaires. Choisissez vos plats, installez-vous à une table et régalez-vous des nombreuses propositions de la cuisine typique de Luang Prabang.

Prendre de la hauteur

Vous avez le choix, soit le matin à l’aube, soit le soir pour le coucher du soleil. Dans tous les cas, il faudra grimper une centaine de mètres pour admirer la ville depuis le Mont Phousi. L’escalier débute en plein cœur de Luang Prabang, en face du Palais Royal. Vous ne serez pas les seuls voyageurs à vouloir prendre de la hauteur, mais le lieu vaut le détour. 

Le Mont Phousi est une colline sacrée, le point le plus haut de Luang Prabang doté d’une vue panoramique. C’est le roi Anourouth qui fait construire un stupa au sommet du mont en 1804. Si le l’endroit est récent, il n’en règne pas moins une profonde spiritualité malgré les nombreux touristes venus eux aussi admirer la ville à 360 degrés. 

Luang Prabang est une très belle ville dans laquelle il est possible de prendre une longue pause. Les bords du Mékong et les nombreux temples invitent constamment à la détente. 

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